Je vous ferai aimer la poésie !

Insondable beauté de la poésie, la plus intense philosophie jamais inventée par l’homme. (Qui d’autre invente ?) Y plonger rend heureux et pardonne. Oui, je vous ferai aimer la poésie, surtout cette difficile poésie moderne, celle que personne ne vous a enseignée à l’école faute de l’avoir bien diffusée, bien comprise. Rien ne vous oblige à lire tout un poème, c’est pourquoi j’ai choisi de ne citer que des fragments et leurs fragrances. Rien ne vous contraint non plus à les aimer tous. On risque de me pendre : j’ai cassé des poèmes, injure envers l’auteur, m’accusera-t-on. Mais c’est ardu de lire un poème ! Le sens général, le génie du poète, n’apparaissent pas toujours, et parfois le thème écrit ne vous évoque rien. Tandis qu’un fragment, c’est toujours beau. On peut ne pas aimer toute la plage, mais trouve-t-on un coquillage, on le garde. Une phrase, un vers, un mot, et voilà que l’esprit s’envole, gambade dans les jardins du rêve et se met à créer son propre univers. En partant d’un fragment. La Parole de la Genèse n’était-elle pas aussi un fragment, autour duquel il fut possible de créer tout l’Univers ? Les potentialités du fragment sont infinies.