Présomption d’innocence

La présomption d’innocence est périmée, nulle pour des systèmes judiciaires qui créent une éminence dans les sévices à l’encontre des citoyens démunis. Aussi, Caméléon et sa horde de ‘cloué-ardoise’ ont une vie si précaire qu’ils n’ont que leurs jambes pour courir face à une loi inique qui finit par rattraper Caméléon le récidiviste. Fusillé, il ne mourra pas. Comme dans le mythe de Sisyphe sa mère avait signé un pacte avec l’au-delà pour préserver la vie de son fils. Dans l’imaginaire ethnique, le destin habite le monde terrestre, imprimant fortement sa dictature sur les êtres et les choses en rythmant la contingence dans l’atteinte d’objectifs assignés. Pourtant, d’une certaine optique culturelle, le néant n’existe pas car une porte sépare nos deux mondes. Alors les maîtres du sacré passage s’évertuent à circonvenir le péril de la voie vers l’au-delà qu’est la mort pour y tamponner leur sceau particulier retardant l’inéluctable échéance.