Dans la Route de la Migration

Ruiné par la situation de ma résidence, soumis à des conditions non vivables, vivant dans un environnement insalubre, pourchassé par la pauvreté alors que disposant de toutes les potentialités de la richesse, gravé par les guerres et la violation de droits de l’homme à ciel ouvert, construit par les espoirs fallacieux de politiciens sans conscience, obligé à suivre les formations académiques sans rendement, ruiné par la faim, les maladies incurables, poussée à la mort par l’insécurité et l’inexistence de la gouvernance, il ne restait que la route de l’immigration, route de la recherche de la survie, route de refuge, route de l’espoir et de la reconstruction, mais elle se construit par la honte et elle finit par la déception. Sur la route, les insultes, les morts, les Gangs qui nous croisaient sur leurs chemins nous transformaient à des marchandises à vendre, nous avons servi à des boucliers de guerres, nous avons été vendus à de caution pour traverser l’océan, nous avons été des outils de plaisir, nous avons été transformés à des esclaves sexuels, nous avons perdu la valeur humaine, nous avons vu la sauvagerie qui caractérisait l’humanité...