Vin d’encre

pour enivrer sa plume, "Sur les sables fins des plages/ Que le clair de lune illumine" Ivresse et lumière, c'est ce en quête de quoi ce jeune auteur, mais prolifique, s'est lancé dans la poésie - comme tous les poètes du monde -, mais chez Bara, c'est pour enivrer en partage et éclairer ce chemin : "Un aller sans retour" (titre du poème en page 6), pris par sa bien-aimée, dont "Avec ses eaux troubles, la mer effrayée/ Caresse les traces [des] pas pour les effacer". Et le poète se lamente : " Tu t'en vas seule avec tes sombres pensées/Sans un au revoir ou un adieu ..."Le lyrisme de Bara s'inscrit dans cette quête infinie (heureusement !) de ces sensations - j'hésite à dire à partager -, au monde entier appartenant, mais que le poète, rendu orgueilleux par ce fardeau divin dont il est porteur ; s'approprie. Pour mieux en restituer, heureusement, la substance. Non pas à tout le monde, mais à qui veut entendre la musique de l'Amour. Cet amour grand A, dont tout le recueil est imprégné, qui habite Bara Beleup Ndao, jusqu'à lui suggérer, que dis-lui intimer de dire à l'objet de sa passion qu'il le suivra au-delà du monde. "Quand les herbes se poseront sur ta tombe", dit-il à l'être aimé.